La gestion des finances d’une ville ne prête pas à l’approximation. Cette gestion est soumise quotidiennement à un service municipal interne dédié et composé de professionnels. De plus, les mouvements de fonds sont toujours contrôlés par le Trésor Public.

Ainsi, comme vous le constatez, l’utilisation de l’argent de la collectivité est rigoureusement encadrée.

Qu'en est-il du rôle de l’élu ?

Et bien, le rôle des élus est de donner un cap sur les priorités d’engagements des deniers publics.

Je vous propose dans cet article une information claire pour pouvoir en connaitre plus sur l’utilisation des ressources financières de notre ville.

 

Avant d’aborder quelques chiffres, je vous propose de situer notre ville par rapport aux autres villes d’importance comparable (informations provenant du Ministère de la Cohésion des Territoires).

Notre taux d’endettement est inférieur d’environ 45% à la moyenne

Le montant de la dette par habitant est à + ou - 600 € alors que la moyenne est supérieure à 1000 €

Chaque Livryen rembourse environ 72 € par an pour une moyenne comparative à 133 €.

Comme vous le constatez, nous pouvons très légitimement nous féliciter de notre situation, fruit de notre gestion rigoureuse.

D’autant que nous investissons en permanence pour améliorer la ville… Je reviendrai d’ailleurs sur ce sujet à la fin de cet article.

Abordons à présent la présentation des dépenses effectuées par et pour la ville pour son fonctionnement. Des dépenses qui soit dit en passant sont inférieures de 6,5% par rapport à la moyenne nationale des villes de même importance :

1/5 > LES CHARGES GÉNÉRALES

Elles représentent 17 % de notre budget de fonctionnement. Les charges dites générales règlent les prestataires (voirie, poste, éléctricité, eau…) sans oublier les indispensables fournitures pour les différents services administratifs (petite enfance, scolaire, sénior, finance, administration générale etc).

2/5 > LES CHARGES DE PERSONNEL

C’est la part la plus importante. Elle représente 64 % du budget de fonctionnement.

C’est un modèle d’organisation historique que nous avons conservé. Contrairement à la très grande majorité des villes de France, Livry-Gargan fonctionne en régie . C'est-à-dire que nous sommes quasiment autonomes. La ville a son propre personnel (agents communaux) pour ses ateliers d’entretien, ses espaces verts, sa sécurité, ses centres de loisirs, sa piscine, son service de propreté, et de santé…

L’avantage de ce modèle « en régie » c’est, comme je le précisais, une très grande autonomie dans le fonctionnement car nous ne dépendons moins de prestataires extérieurs que, du coup, nous n’avons pas à payer. Autre avantage nous maitrisons mieux la régularité de la qualité du travail effectué.

Inconvénient, une gestion de personnel très importante, difficulté de recrutement de bons profils (ce dernier inconvénient pourrait être facilement remplacé par la difficulté d’avoir à trouver les bonnes entreprises)

3/5 ATTÉNUATIONS DE PRODUITS

Ce libellé peu connu pèse quand même 10 % du budget de fonctionnement !

Dans le principe cela ressemble à un « impôt » payé par la ville pour financer la solidarité nationale au niveau des communes. Soit une ville en est contributrice (comme nous), soit bénéficiaire (pas comme nous !).

La plupart du temps cet argent est reversé aux communes pour leur éviter la cessation de paiement due à une gestion calamiteuse. L’élégance m’interdisant de faire le classement des idéologies politiques ayant le plus souvent recours à ce fond de solidarité. Cependant, j’attirerai votre attention sur le fait que les dotations de l’État ont baissé de 50% pour les villes parfaitement bien gérée comme l’est Livry-Gargan.

4/5 > AUTRES CHARGES DE GESTION COURANTE

Ce libellé de tableau comptable abrite la contribution financière de la ville à des organismes. Sa part sur le budget de fonctionnement est de 7 %. Dans l’ordre d’importance:

1- L’action sociale (Le CCAS, la résidence municipale pour seniors…),
2- Le soutien associatif,
3- l’EPT (Établissement Public Territorial),
4- La sécurité (centre de secours Pompiers)
5- et en dernier les indemnités des élus.

 

5/5 > LES CHARGES FINANCIÈRES

Elles représentent 2 % du budget de fonctionnement. C’est tout simplement le remboursement des intérêts d’emprunts. Nous payons actuellement moins d’intérêt d’emprunt et cela pour deux raisons majeures :

1- Nous remboursons tranquillement nos crédits et comme ce qui se rembourse en premier ce sont les intérêts, mécaniquement, nous en payons moins. Cela implique un désendettement, ou bien une amélioration de notre capacité d’emprunt. Actuellement les taux d’intérêts étant bas il est donc stratégiquement plus judicieux de pouvoir être en position de possibilité d’emprunt pour investir… Bien sûr avec mesure, car nous le savons, le poison est dans la dose. Pas dans la chose.

2- Nous avons adroitement renégocié des intérêts sur des emprunts toxiques contractés avant 2014

Prenons-le comme une bonne nouvelle, par rapport à la moyenne nationale Livry-Gargan est une ville considérée comme riche !

…

Comme je l’ai annoncé plus haut, je reviens maintenant sur une rubrique importante du budget de la ville : l’investissement.

C’est là que les choix des élus s’expriment de la façon la plus créative.

Écoles, city stade, équipements sportifs, salles polyvalentes, marchés, Centre municipal de Santé, centres de loisirs, créations d’espaces verts, crèches…

Bref toutes les infrastructures et équipements communaux contribuant au plaisir de vivre bien dans sa ville !

Une certaine opposition s’est exprimée en annonçant au public que seulement 65 % des investissements prévus par la majorité municipale ont été réalisés.

Alors soit c’est de l’opposition de principe pure et dure s’affranchissant d’un travail de réflexion, et là nous sommes dans un système politique contemporain à la télévision en noir et blanc avec une seule chaine, (et donc rien à ajouter) soit…

Soit il y a un vide quelque part…

La courtoisie me porte évidemment à penser que c’est peut-être dans la présentation et l’explication initialement fournie que ce vide existe. Alors voici :

D’où vient la "confusion" et d’où vient ce chiffre de 65 % ?

Et bien, ces 65 % (68,6 en vérité) représentent le montant des factures réglées sur les investissements réalisés. Lesquels investissements ont un taux de réalisation de 92 % du budget prévisionnel.

Les 8 % manquants sont dans la plupart des cas des engagements différés dus à des raisons d’impossibilités techniques de faisabilité.

8 % de raisons imprévisibles c’est dire le soin et le travail minutieux effectués en amont sur les dossiers pour rendre possible les 92 % réalisés.

La question maintenant est de savoir POURQUOI seulement 65 % (68,6) des entreprises ont été réglées. La réponse est simple et affreusement banale :

-  Nous attendons les factures
- Des factures sont en cours de traitement
- Nous n’avons pas accepté de payer la totalité car des réserves ont été émises lors de réceptions de chantiers sur les bonnes finitions et nous attendons une conformité à ce que nous avons commandé
- Chantiers plus long que l’avaient prévu l’entreprise.

Voilà, vous en savez maintenant plus sur les finances de votre ville, sur les comment et les pourquoi.

Techniquement parlant et en termes de choix budgétaires, la gestion financière de notre ville est solide, parfaitement cohérente, prudente, sans être étriquée et toujours bien équilibrée.

Je suis secondé par des hommes et des femmes élus et/ou membres de l’administration, tous et toutes impliqués dans leurs engagements et missions.

Merci à ces équipes de si bien m’accompagner pour faire de notre ville une ville bien meilleure que la moyenne.

Si nous pouvons à juste titre être contents de notre situation actuelle, en revanche, nous ne nous en contenterons pas, et travaillons chaque jour pour progresser.