Actuellement, beaucoup de Livryens du quartier Poudrerie s’inquiètent à cause d’un tract déposé dans quelques boites à lettres.
La nouvelle colportée par ce papier - réalisé par une minorité d’opposition - est de dénoncer une soi-disant intention de ma part de construire 1500 logements dans le quartier Poudrerie, de transformer la ville en une ville de 60 000 habitants (45 000 aujourd’hui) et d’avoir fait voter au conseil municipal une délibération dans laquelle j’abandonnerais 57 hectares à la Métropole et à l’Etablissement Public Foncier d’Ile de France (EPFIF).
Autant vous le dire de suite sans ménager de suspens, ce tract est une communication extrémiste purement politicienne.
D’ailleurs, s’agissant de l’urbanisme dénoncé, une lecture juste un peu attentive de ce tract révèle beaucoup de contradictions dans les arguments présentés… Et le lire est parfaitement inutile car en définitive personne ne pourrait douter qu’en tant que Livryen de naissance, vivant toujours à Livry-Gargan avec mon épouse et nos enfants, je n’ai évidemment aucun projet de bétonner la ville… Bien au contraire !
Je vous propose maintenant de vous faire le point sur cette tempête dans un verre d’eau.
ACTE 1 :
Au commencement !
En 2015, soit quelques mois après le début de mon premier mandat, j’ai découvert une situation chaotique et dangereuse pour notre ville quant à la protection de son identité urbaine pavillonnaire.
Le quartier Poudrerie était à cette époque en toute première ligne des appétits des promoteurs prêts à profiter de la faiblesse du moment de la ville. Leur argument commercial majeur : la proximité du parc. Il faut savoir que la majorité de gauche en place ces années là, avait pour projet très avancé la destruction des "Cités Jardins" pour y construire une petite centaine de logement… Car disaient-ils, c’était en conformité avec leur politique sociale.
Face à cette situation, il a donc fallu mettre en place une défense solide pour protéger ce quartier des promoteurs et… Des vendeurs ! Car s’il est vrai que chacun veut garder intact le charme de son quartier, ces mêmes « chacun » changent vite d’avis dès lors qu’un promoteur vient leur parler millions d’euros.
Les sirènes chantent toujours pour quelqu’un…
ACTE 2
On protège la ville !
Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) refait à ma demande en 2015 pour contraindre les promoteurs et les vendeurs de pavillons a été la première ligne de défense. Cette première ligne a permis de créer une deuxième ligne de défense par la mise en place d’Opérations d’Aménagement et de Programmation (OAP). D’ailleurs, ces OAP, critiquées aujourd’hui pas une gauche extrémiste, ont permis de sauver les "Cités Jardins" du projet immobilier que je mentionnais dans mon introduction.
ACTE 3
On trouve des alliés !
L’OAP mise en place sur le quartier Poudrerie nous sert à contrôler le développement urbain du secteur objet de convoitises et de tentations de vente. Pour rester maitre de la situation, la ville, à elle seule, n’a pas les moyens financiers de faire face pour les éventuelles préemptions qui seraient nécessaires pour contrer des projets immobiliers indésirables.
Ainsi, travailler en partenariat avec la Métropole et l’EPFIF renforce la position de la ville face aux promoteurs… Et à ceux qui voudraient vendre leur propriété sans aucune considération pour l’environnement. Sachant qu’en aucun cas il est possible de contraindre qui que ce soit à vendre mais au moins, la municipalité reste maitre dans les choix des projets qui pourraient être faits.
En 2017, je communiquai déjà sur mon site internet sur les trois OAP prévues dans notre ville (Chanzy, Mairie, Poudrerie).
Quant à la préservation du parc, voilà déjà quelques années que je travaille également en collaboration avec Stéphane Troussel, le Président de notre département.
ACTE 4
Le présent !
Aujourd’hui, s'agissant de l'urbanisme du secteur Poudrerie, nous sommes toujours protégés par son OAP. Celle-ci nous permet de prendre le temps de la réflexion sur l’aménagement de ce quartier pour les 10 – 15 – 20 ans à venir. La réflexion s’impose et des questions sont toujours en recherche de réponses sur, par exemple, la cohabitation des entreprises en lisière de RN3 et de la zone pavillonnaire en contact immédiat des dites entreprises.
Ne serait-il pas cohérent d’organiser un secteur entreprises qui ne défigure pas le quartier et créer à la place quelques logements (pas 1500 !) à taille humaine dans le respect d’une architecture harmonieuse.
De plus, ne serait-il pas judicieux dans ce quartier très naturel de développer et/ou créer des espaces verts supplémentaires ?
Et, quels types de services publics supplémentaires serait-il pertinent d’installer ?
Et bien-sûr, définir les priorités des choix qui pourront être faits.
Aujourd’hui, rien n’est défini. Aujourd’hui nous sommes toujours dans une phase de réflexion qui associe : l'équipe municipale, les services administratifs de la ville pour leur éclairage technique professionnel, la Métropole techniquement et financièrement impliquée et bien sûr les conseillers et habitants du quartier.
ACTE 5
Demain et au-delà !
Rappelez-vous que le « P » de OAP signifie « Programmation ». Ceci implique un étalement dans le temps (10-15-20 ans). Ainsi inutile de s’inquiéter, le quartier Poudrerie (ni aucun autre) ne subira des changements radicaux et rapides.
Avoir une réflexion sur le moyen et long terme du développement de notre territoire, c’est vrai, c’est une transformation en profondeur dans les vieilles habitudes de la ville. Les dernières équipes municipales de gauche naviguaient un peu à vue. Cela étant dit sans aucune intention de provocation. Autre époque, autres mœurs. Même la Russie n’est plus l’URSS. Il semblerait d’ailleurs que le dernier soviétique soit à Livry-Gargan pour remplir les boites à lettres de la ville 😊
En toute franchise, ce qui me gêne réellement dans le tract distribué par ce militant, c’est que ce papier est un élément inutile d’angoisse et de stress pour nos seniors vivant dans ce quartier Poudrerie. Dire et écrire n’importe quoi, c’est, dirons-nous, une liberté d’expression. Par contre n’avoir aucune considération pour la charge d’angoisse et de stress faite aux personnes fragiles, c’est les considérer comme des dommages collatéraux dans une croisade politico-dogmatique d’un autre âge. Je trouve ce mépris indigne et honteux.
Alors, que chacun soit rassuré ! Le scénario catastrophe impossible du tract échoué dans quelques boites aux lettres, est rédigé dans le seul but de manipuler l’esprit des habitants de ce quartier Poudrerie. En vérité, la mauvaise science-fiction de ce tract poursuit deux buts :
- Faire peur aux riverains et si possible à tous les Livryens pour capter leur attention et exister à leurs yeux.
- Donner vie à un projet qui n’existe pas - par exemple la construction de 1500 logements - afin de pouvoir le moment venu dire que s’il ne s’est pas réalisé c’est grâce aux auteurs de ce tract… Et ainsi prouver l’efficacité de leur action et de leur dogme politique.
Ce procédé est, nous sommes d’accord, tordu, mais malheureusement conforme à certains esprits extrémistes, alambiqués, amers et dépassés munis d'une vue rétrécie et bornée d’une existence politique qui leur échappe.
La majorité municipale agit, une certaine minorité agite.
CONCLUSION
Je pense que notre paysage politique a besoin de deux pôles pour être équilibré et se situer avec toutes les nuances possibles, Gauche-Droite / Droite-Gauche.
Il est dommage à mon avis que ce tract rédigé non pas par des personnes de gauche mais par des gauchistes d’un autre âge porte atteinte aux idées d’une Gauche noble et sincère dans ses volontés politiques apportant sa part d’équilibre dans la direction de notre société.
Aujourd’hui, la volonté d’instrumentaliser des situations en les déformant à outrance pour exister politiquement c’est utiliser son intelligence pour une bien mauvaise raison…
Mais après tout... Peut-être que ce tract ne cherche pas à instrumentaliser la situation et qu’en fin de compte l’intelligence n’a rien à voir dans sa rédaction.