Mercredi dernier, l’impensable devenait réalité.

Une déclaration d’hostilités manifeste, a été exprimée par un premier acte de terrorisme.
Mercredi, dans Paris, un des symboles de la liberté d’expression qui nous est cher, a été sauvagement frappé.
La France a été attaquée et atteinte au cœur. 
En ce mercredi, ce crime, d'une violence extrême, a tué douze personnes et en a blessé plusieurs autres.

Cet acte infâme a bouleversé la France et endeuillé la ville de Livry-Gargan.
En effet, Ahmed MERABET, l’un des deux policiers mort en ce funeste mercredi, était né dans notre commune. 
Ahmed, habitait notre ville qu'il connaissait bien. Il avait fait une partie de ses études au lycée public André-Boulloche.

Ahmed MERABET a été abattu, exécuté, de sang-froid par des barbares.
Ces incultes, qui venaient de semer la mort dans les locaux de Charlie Hebdo.
Ahmed MERABET, policier de 40 ans, patrouillait à vélo boulevard Richard-Lenoir. N'écoutant que son courage, il est intervenu pour tenter de stopper les deux criminels qui font parti de cette nouvelle espèce de loups, qui tentent d’envahir notre Pays.
Ahmed, gardien de la paix, membre des forces de l’ordre, a été exécuté. Exécuté alors qu’il était à terre, gravement blessé……….
L’uniforme qu’il portait. Cet uniforme, symbole de l’ordre Républicain, pour l’honorer, Ahmed lui à donné son sang et… Sa vie.
Agent du commissariat de police du 11ème arrondissement, il venait de réussir le concours d'officier et allait prochainement intégrer la police judiciaire.
Ses amis, ses voisins et ses collègues, sont unanimes….
Ahmed était un homme discret et consciencieux.
Il était passionné par son métier.
Ce fonctionnaire de police loyal était au plus au point respectueux des valeurs républicaines.

Ahmed… Frédéric, Franck, Jean, Elsa, Stéphane, Philippe, Bernard, Mustapha, Michel, Bernard et Georges vous êtes mort car vous étiez des étendards d’une France libre d’expression, d’une France humaniste, laïque, démocratique et épris de justice.
Vous êtes morts comme des Résistants !
Des résistants luttant, courageusement et intelligemment, contre le fanatisme et l'obscurantisme.

Monsieur MERABET… Ahmed… ta vie t’a été volée.
Aucune justice ne pourra te la rendre… Alors… Pour que cela ne soit pas vain… Nous qui sommes là, vivant, unissons nous contre la barbarie et les ennemis de la république.
Contre eux… et… Seulement contre eux…

La liberté d’expression est l’une des valeurs fondamentale qui nous unis… Montrons-le ..!
Alors…
Comme parfois, il faut plus que des mots, Mesdames et Messieurs, Citoyens, Citoyennes, mes chers Compatriotes, merci, de prendre la main de votre voisin afin de former une chaine. Une chaine qui sera le symbole de notre détermination, à défendre les valeurs républicaines. Ces valeurs qui sont essentielles pour nous permettre de vivre en harmonie. Montrons à tous que nos différences sont la richesse de cette harmonie que nous allons exprimer.
On ne peut exister que si l’on CO-existe !
Cette possibilité nous l’avons ! Elle a été gagné il ya 226 ans.
C’est la République !
Et la République c’est la Liberté,
La République c’est l’Égalité,
Et la République… C’est la Fraternité !
De ces valeurs, INDISSOCIABLES, nous sommes TOUS les héritiers, les représentants et les défenseurs !
La liberté sera toujours plus forte que la barbarie. La France, notre France a su à travers le temps, tisser des liens d’amitiés avec d’autres nations et a toujours vaincu ses ennemis quand elle a été uni autour de ses valeurs républicaines.
Aujourd’hui, Livry-Gargan offre à notre pays, et au monde, les premiers maillons d’une chaine symbolisant la détermination des Hommes libres, à défendre la liberté de penser, et de s’exprimer dans une tolérance mutuelle.
Oui, c’est vrai…
Ce que nous faisons aujourd'hui est bien modeste. 
Ce n’est pas grand-chose… Mais, c’est déjà quelque chose !
A toi Ahmed MERABET, policier et livryen. A tes compagnons du dernier voyage, à ta collègue de la police municipale de Montrouge, et aux victimes de l’épicerie cacher de Vincennes, devant vous, unis, nous nous inclinons.
Cette minute de silence, en votre mémoire.
…
Merci.