CONCEPT
Un des problèmes récurrents de notre société est celui de la sécurité.
Sécurité sanitaire, Sécurité routière, Sécurité sociale, Sécurité alimentaire, Sécurité nationale… Et, celle qui fera l’objet de mon article : la Sécurité des biens et des personnes.
La sécurité, un concept simple que je définirais ainsi : absence de risques ou limitation de ceux-ci dans un domaine précis.
Simple à concevoir donc. Ainsi, il semblerait que ce concept de sécurité n’échappe pas à la pensée de Nicolas Boileau qui disait : «Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément».
Pour certains, concevoir, énoncer, dire et déclarer semblerait bien suffisant dans une époque où, paraître suffirait à être. Pour ma part, dire et énoncer clairement c’est bien, c’est important, mais la mise en œuvre reste et demeure le but final !
La sécurité, un concept simple et pourtant si difficile à mettre en place dès lors que l’on désire éviter d’appliquer des solutions extrémistes et en définitive simplettes, tout en évitant, également, de tomber dans un évangélisme naïf amenant au laxisme.
Alors quelle sécurité souhaitons-nous ?
Et surtout, de quelle intensité la souhaiterions-nous ?
ÉTAT DES LIEUX
On nous répète, pour nous expliquer l’insécurité (et éventuellement nous la faire admettre), que « mettre un gendarme derrière tout le monde n’est pas possible ! ».
Et bien…Tant mieux !
Car si on peut vouloir que chacun soit en sécurité, chacun ne souhaite pas avoir un gendarme derrière lui.
Alors, entre le caricatural, et la carence, il me semble qu’une large marge de progrès s’offre à nous avec des moyens réalistes et efficaces moins excessifs et extrémistes que le gendarme derrière tout le monde.
La sécurité des biens et des personnes, pouvoir régalien, est de plus en plus méprisée par l’État qui se désengage de cette responsabilité, de SA responsabilité, en fonction, semble t-il, de ses zones de confort.
Désengagement sur les moyens matériels mais aussi, et surtout, désengagement en moyens humains.
A ce sujet, accuser des hommes d’une erreur de gestion d’effectif, clairvoyante, sans immédiatement tout mettre en œuvre pour réparer le problème qui, dit-on, aurait été créé dans le passé - avec ne l’oublions pas les raisons du moment - ne serait-ce pas faire preuve d’incapacité à gérer le présent ?
Et si on ne sait pas gérer le présent en allant de l’avant et en étant réactif, comment préparer un avenir ?
« Gouverner c’est prévoir » disait l’homme de caractère qu’était Émile de Girardin.
A Livry-Gargan, si tout se passe comme prévu, en 2017 (année des élections présidentielles), nous aurons un nouveau commissariat, et je m’en réjouis sincèrement.
Cependant, cette construction n’est pas une fin en soit. En effet, encore faudrait-il, qu’à l’intérieur de ce nouveau commissariat, le nombre de policiers soit augmenté pour que ceux-ci puissent faire face efficacement à l’une de leur mission de base : assurer la sécurité des personnes.
Notre Député a su, avec compétence, faire valoir la nécessité de ce nouveau commissariat et a œuvré efficacement pour obtenir les crédits d’investissements permettant la construction de ce nouvel équipement à Livry-Gargan.
Mais, quand sera-t-il des moyens humains… Financés, eux, par des crédits de fonctionnement ?
Un Député Livryen pourrait-il être un atout pour intervenir dans ce sens pour le bénéfice de Livry-Gargan, et aussi bien-sûr, de Vaujours et Coubron ?
Pour le moment, la réalité, c’est que pour Livry-Gargan et le nouveau commissariat, nous ne savons toujours pas quels effectifs seront attribués de façon pérenne…
… Par contre, nous savons aujourd’hui qu’ils auront des voitures neuves, le Ministre de l’intérieur ayant annoncé le déblocage de 16 millions d’euros à cet effet… Mais toujours rien sur les crédits de fonctionnement qui permettraient d’augmenter les effectifs...
Actuellement, l’effectif du commissariat de Livry-Gargan qui couvre également Vaujours et Coubron est de 80 policiers pour aujourd’hui plus de 54550 habitants, soit un rapport de 1 policier pour 700 habitants.
En comparaison, pour Paris, le ratio serait en moyenne, selon les chiffres fournis, d’environ 1 pour 200.
Trois fois et demi de policiers en moins pour des communes de la Seine Saint Denis qui sont très exposées à la délinquance. On peut comprendre que les mairies de Paris puissent faire des économies sur le budget « police municipale ».
Cette remarque comparative n’a pas pour objectif d’actionner une sorte de principe de vase communicant nivelant vers le bas, mais de souligner l’importance de renforcer les effectifs là où ils seraient indispensables pour rester dans une logique égalitaire et nécessaire de sécurité.
Ne perdons pas de vue que, quand un gouvernement demande ou plutôt exige des communes de construire des logements sans mettre en face les moyens proportionnels pour assurer, entres autres, la sécurité des personnes et des biens, c’est faire de la politique d’apparences, voir d’apparat !
INTENTIONS ET PROJETS POUR LIVRY-GARGAN
Mon mandat de Maire me place directement dans la réalité de la vie quotidienne et mon sens pratique m’amène naturellement à envisager les mesures à mettre en œuvre pour améliorer concrètement les situations.
Ainsi pour améliorer la sécurité à Livry-Gargan, mon action reposera sur 6 piliers fondamentaux.
1- Le renforcement des effectifs.
Cela a d’ailleurs été l’une de mes toutes premières décisions lors de ma prise de fonction. Ce renforcement d’effectif, j’en prévois la croissance sur un plan pluriannuel car c’est un investissement financier conséquent et récurrent sur le budget de notre ville.
Si rien ne vient contrarier la feuille de route qui a été définie, l’effectif de la police municipale devrait atteindre 40 policiers en 2020...
Bien-sûr, si le nouveau commissariat se voyait doté d’un effectif conséquemment revu à la hausse, nous pourrions éventuellement faire quelques économies sur notre budget.
2- La présence sur le terrain de la police municipale
Élargissement de l’amplitude horaire des patrouilles de notre police municipale. Cette amplitude horaire devrait devenir encore plus importante avec le renforcement des effectifs.
3- L’intransigeance sur les compétences professionnelles des agents de la police municipale.
En effet, pour améliorer la sécurité, notre police municipale doit être composée uniquement d’agents compétents dont la formation doit être complète, stricte et suivie. A ce sujet, je dois dire que je suis particulièrement satisfait de ce qui est mis en place car notre police municipale possède en interne des agents qui ont les compétences requises pour former leurs collègues, ceux de Livry-Gargan et même d’ailleurs. Ainsi, Livry-Gargan est en train de s’inscrire comme référence en ce domaine. La réussite de cette nouveauté dans notre commune est un réel motif de satisfaction.
La multiplication des compétences au sein de la police municipale
C’est ainsi qu’une brigade cynophile a été créée. Si des interrogations pouvaient être à ce sujet, l’efficacité de la démarche et la compétence des maitres-chiens effacent tous les doutes.
5- La révision et extension du réseau de la vidéo protection
Le réseau existant ayant été très mal étudié et installé, son exploitation en l’état n’a aucune utilité. La qualité des caméras est plutôt bonne, mais le réseau par lequel les images sont transmises aux écrans de surveillance est si mauvais en qualité qu’au final les images sont floues.
Et, en plus d’être obligé de financer l’installation d’un réseau compatible avec ce que l’on désire obtenir comme résultat, il nous faut revoir la position de plusieurs caméras qui ont été installées de façon incohérente ou irréfléchie. Par exemple, des caméras installées près des arbres… Dès le printemps, les écrans affichent de jolies feuilles...jusqu'à l'automne...
Si cela ne nous coûtait pas si cher, il y aurait vraiment de quoi rire n’est ce pas ?
6- Les possibilités offertes par la création des quartiers
Comme la sécurité, cela peut aussi être une question de solidarité, j’ai voulu avec la municipalité mettre en place une organisation que nous appelons « Voisins Vigilants – Sécurité Solidaire ». Les quartiers ont été créés ; les réunions de quartiers ont lieu régulièrement ; la fête annuelle des quartiers qui se développera rapidement, tout cela contribuera à la promotion et à l’efficacité de ce mouvement Livryen « Voisins Vigilants – Sécurité Solidaire » que nous mettrons en place.
Très prochainement, une information détaillée et explicative sera faite à l’intention des Livryennes et Livryens. Il est bien évidemment exclu que les citoyens remplacent la police ou qu’ils en deviennent des auxiliaires, mais s’intéresser courtoisement à ses voisins peut permettre d’éviter les visites indésirables dans les maisons, tout simplement par l’action de deux effets :
a) Une alerte rapide de la police par les voisins
b) La réputation d’une sécurité bien organisée à Livry-Gargan qui incitera les indésirables à sévir ailleurs.
La conjugaison de tous ces moyens permettra, à n'en pas douter, une nette amélioration de notre sécurité.
Je ne peux évidemment pas clore cet article sans aborder la tentation que certains pourraient avoir de céder aux chants des sirènes extrémistes dont les paroles et les discours proclament avoir trouvé LA solution à nos problèmes de sécurité en affirmant que seul certains, venus de là ou d'ailleurs, seraient la causes de nos difficultés.
A Livry-Gargan, nous considérons que ce ne sont pas certaines personnes qui sont la cause de nos soucis, mais des comportements. Et, des comportements, cela peut se modifier avec de la pédagogie et un peu de bonne volonté.
Pédagogie et bonne volonté ! Voilà quel pourrait être le 7ème pilier sur lequel nous pourrions, aussi, nous appuyer pour régler bon nombre de problèmes sans pour autant tomber dans le laxisme.